Une des caractéristiques du marché est l’anticipation, et la période estivale n’a pas failli. Les publications semestrielles ont été majoritairement au-dessus des attentes, sans pour autant que cela se traduise par un rebond des marchés, qui sont restés quelque peu insensibles à ces chiffres.

Si les marchés ont continué de progresser, pour le 7ème mois consécutif, la crainte du retour de l’inflation, la pénurie de composants et de matériaux en général ainsi que les attentes d’annonces en provenance des banques centrales en ont limité l’amplitude.

Malgré tout, les perspectives de croissance de résultats sur l’année ont été revues en hausse, avec près de +60% attendu en 2021e et +10% en 2022e.

En sortie de crise, il nous semble intéressant d’aller capter la croissance des secteurs qui innovent (renouvelables, technologies, santé), des acteurs qui accompagnent la transition (comme la banque, certaines matières premières) sans oublier le retour des dividendes. Le secteur bancaire est un sujet qui mérite qu’on s’y attarde. Sollicités par les Etats en soutien aux entreprises dans la crise, ils sont aujourd’hui actifs dans la transition écologique, en engageant une réforme de leurs financements qui se traduit par une analyse sectorielle en profondeur afin de mieux calibrer les engagements de neutralité carbone.

Ainsi, la crise sanitaire nous a tous conduits à changer la façon d’appréhender les prévisions financières, qui désormais prennent en compte les aspects extra-financiers de manière imbriquée. Par exemple, une société comme Nestlé a pris en compte le coût de la transition énergétique en réduisant ses objectifs de marges moyen terme. 1% du chiffre d’affaires sera investi d’ici 2025 en alternative au plastique, reforestation et innovation dédiée.

La crise a permis une nouvelle fois d’identifier les managements visionnaires, réactifs, qui ont su capter des parts de marché et s’adapter à un environnement qui change en profondeur. Dans ce contexte, la gestion conserve des convictions fortes sur des sociétés connues et maîtrisées, présentes sur des tendances de fond (rénovation, transition écologique, consommation durable,...).

Pour parfaire la période, les introductions en bourse, spin off voire sorties de la cote ou cessions/acquisitions continuent d’animer le marché : cession d’Equans par Engie, possible offre de WizzAir sur Easyjet. Le marché joue son rôle de force de rappel, ce qui est plutôt favorable aux excès de décotes, comme ce fut le cas pour Illiad, retiré de la cote par son fondateur avec une prime substantielle.

Enfin, dans une période où les risques sanitaires et macro-économiques peuvent retrouver le devant de la scène, privilégier les bilans solides, les activités récurrentes et les dividendes de qualité nous semblent un bon complément dans la diversification du risque.

Achevé de rédiger le 9 septembre 2021

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