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La révolution énergétique est en marche,
« ah ! ça IRA, ça IRA... »

Les COP se succèdent et les plans de financement environnementaux des différents Etats jouent la surenchère. Quels sont les enjeux et la réalité des fonds à venir ? Qui en profitera et à quelle échéance ?

Le contexte de raréfaction de l’accès aux ressources énergétiques, et l’inflation qui en découle, a soudainement accéléré les annonces de déploiement de plans en faveur des énergies renouvelables.

Les Etats-Unis ont pris de l’avance en signant l’Inflation Reduction Act (IRA), marquant un tournant majeur dans la décarbonation de l’économie américaine. Ce sont 369Mds$ de subventions et de crédits d’impôts sur les 10 prochaines années qui vont être accordés pour leur donner les moyens d’atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2030 :

  • Energies Renouvelables : reconduction de crédits d’impôts sur la production et l’investissement dans les énergies renouvelables sur le sol américain,
  • Séquestration carbone : subventions et crédits d’impôt étendus jusqu’en 2033,
  • Hydrogène vert : réduction du cout de production par les avantages fiscaux, avec une subvention de 3$/kg d’hydrogène vert produit,
  • EV : subventions de 7500$ pour l’achat de véhicules électriques ou à hydrogène.

Face à cette ambition américaine, l’Union Européenne accélère le mouvement.

Après la création d’alliances et le plan de relance Next Generation EU, la Commission européenne a présenté son projet début février, qui repose sur 4 piliers : un environnement réglementaire prévisible et simplifié, un accès au financement plus rapide, le renforcement des compétences et l’ouverture des échanges commerciaux pour des chaînes d’approvisionnement sécurisées.

Ce nouveaux plan, le Green Deal Industrial Production plan (GDIP), doit débloquer des financements importants. Les montants en jeu peuvent être similaires à ceux de l’IRA si les ressources existantes sont réorientées intégralement vers les projets « verts ». L’impact économique du GDIP de l’Union Européenne pourrait représenter plus de 1.5 % de PIB d’ici 2024, notamment grâce à l’utilisation du fonds de relance (comme le fonds Next Generation EU, NGEU). Certains analystes estiment cependant que les effets ne seraient visibles que bien au-delà de 2024.

Les initiatives des Etats-Unis favorisent les acteurs locaux, mettant en péril le plan européen, qui vise des débouchés mondiaux pour les entreprises européennes ciblées.

Pour mémoire, 270Mds€ de financement commun sont déjà disponibles avec NGEU / Repower EU jusqu’en 2026, ce qui pourrait être revu à la hausse après les élections européennes de 2024. Le débat consiste à faire la promotion de mécanismes européens permanents.

Le Net Zero Industry Act, annoncé par Ursula Van der Leyen au Forum économique Mondial, vise à accompagner le virage industriel et économique en faveur du net zéro. Cela passera par le financement de nouvelles technologies « propres », dans les transports, la construction, la production et bien sûr l’énergie ; ainsi que par un renforcement de l’industrie européenne, et les investissements en innovation. La simplification des démarches administratives et des permis sera clé dans l’efficacité du projet. Le plan semble plutôt favorable à l’Allemagne, qui a débloqué 200Mds€.

Le contexte géopolitique nécessite également la mise en place de sources d’approvisionnements en matières premières critiques (Critical Raw Material Act). Pour rappel, la Chine est le premier exploitant de terres rares nécessaire à la transition énergétique, bien loin devant le Chili et l’Australie.

Le financement de production énergétique alternative est nécessaire pour atteindre ces objectifs : 800M€ ont été débloqués pour l’hydrogène vert, avec un appel d’offre cet automne sur le sujet.

Le sujet de l’allocation et de la gestion des projets pourrait passer par un fonds souverain européen, mais rien n’est encore organisé.

Comme dans tout projet Environnemental, les autres préoccupations extra-financières doivent être prises en compte, et notamment le Social. La transition va créer de nouveaux emplois et le manque de main d’œuvre est criant. L’industrie des batteries par exemple pourrait nécessiter la création de 800 000 emplois d’ici 2025 en Europe. Le crédit d’impôt sera fonction d’un salaire minimum et du nombre d’apprentis formés.

Les tendances longues seront favorables au entreprises européennes exposées à la thématique comme :

  • Les valeurs industrielles actives dans le domaine de l’électrification et des réseaux, que ce soit sur le marché européen ou américain - fabricants de turbines éoliennes par exemple ou de câbles (Prysmian, Nexans).
  • Les entreprises du secteur de la chimie, actives dans le domaine du solaire comme Wacker Chemie, Air Liquide ou Umicore.
  • La rénovation en général et l’isolation en particulier (Saint-Gobain, Kingspan, Sika).
  • L’automobile et les batteries électrique (Renault, Varta).

Le sujet de la transition énergétique est au centre de la trajectoire vers le net zéro en 2050 pour l’Europe. Le financement proposé par l’Union Européenne ne permettra pas de financer 100 % de l’effort. Les entreprises seront accompagnées et aidées, mais ce sont elles qui porteront le risque opérationnel. Avec ces plans, de nouvelles solutions et modes de consommation vont être proposés. L’Homme va devoir s’adapter et participer au changement. C’est dans ce contexte que l’épargne financière peut jouer un rôle, dans l’accompagnement des sociétés actrices du changement et protégées par un cadre réglementaire clarifié :

  • Accélération des permis de construire d’énergies renouvelables,
  • Projets européens d’intérêt commun, donnant droit à des crédits d’impôts,
  • Développement de normes communes faciles à comprendre. L’UE proposera aussi un label d’énergie unifié sur les pompes à chaleur par exemple,
  • Une directive sur les matériaux critiques sera publiée,
  • Une réforme du système d’électricité européen sera aussi mise en place.

- Un accès accéléré à des financements conséquents :

  • Les subventions pour projets verts seront acceptées,
  • Les restrictions de subventions seront levées,
  • Le financement privé sera aidé,
  • Les projets d’intérêt commun seront simplifiés,
  • Des fonds européens seront débloqués et un fonds européen souverain sera mis en place à moyen terme : plans RRF (Recovery and resilience facility, €250mrds), plan NextGenerationEU, fonds de cohésion (€100bn), fonds Innovation (€40bn),
  • Des garanties sur le budget européen seront données. En terme de coûts, les investissements dans les clean tech devraient être de l’ordre de €477bn annuels pour l’énergie et le transport,
  • Sur l’hydrogène, un prix garanti sera accordé pour 10 ans et €800m pourraient être débloqués.

- Un renforcement des expertises européennes : 35 à 40 % des emplois seront affectés par la transition climatique. Créer des compétences dans le domaine sera essentiel. Des académies industrie net-zéro seront créées. Des accords pourront être signés avec des pays tierces pour des compétences déterminées.

- Un commerce ouvert pour un accès aux chaines d’approvisionnement : l’UE va déployer des accords de coopération et de live commerce pour des partenariats industriels et de net-zéro.

Notre fonds CM-AM Sustainable Planet est à même de capter l’énergie de ces tendances structurelles, grâce aux cinq piliers suivants :

  • L’efficience environnementale : l’énergie bon marché des 20 dernières années a été un leurre. Des sociétés vont fortement profiter de ce besoin d’efficacité. Thermostats intelligents, LED, logiciels, les pompes à chaleur, avec NIBE.
  • Les énergies alternatives : les installations solaires et éoliennes annuelles vont devoir quadrupler dans les années qui viennent. Le coût a augmenté récemment (+30 % sur les turbines éoliennes et le solaire), mais les prix rebaissent surtout dans le solaire, et le fret ou le cuivre. Orsted développe des parcs éoliens en mer, et des dizaines de GW seront installées.
  • L’économie circulaire : valoriser les déchets va devenir une nécessité et le potentiel économique est gigantesque. Neste récupère l’huile usagée pour faire du kérosène renouvelable avec des marges de $1000/t. Veolia traite tous les déchets et a une position unique dans le monde. 
  • Les villes et la mobilité du futur : notre façon de vivre et de nous déplacer ne sera plus la même. Le train, l’avenir de l’avion ? 3-4 % de croissance du marché ferroviaire, contre décroissance dans l’automobile. Alstom ou Knorr-Bremse en profiteront. 
  • Vivre mieux : l’homme doit trouver son équilibre et des entreprises vont contribuer à sa bonne intégration dans le reste du vivant. Symrise développe des vitamines, DSM des produits contre le méthane, Corbion travaille sur la fermentation et la préservation de la nourriture. Le fonds peut aussi investir dans la pharmacie ou les medtechs quand les produits proposés nous semblent pertinents pour la société et l’environnement.

La transition énergétique est possible théoriquement. L’Union Européenne a mis en place le cadre et les objectifs nécessaires. La crise Ukrainienne a été le coup d’accélérateur du mouvement et le nouveau Green Deal nous donne les moyens de nos ambitions vers le Net Zéro !

Achevé de rédiger le 16 février 2023

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