Bienvenue dans le Metaverse !

Bienvenue dans le Metaverse !

Dès 2030 : la fiction se sera invitée dans nos environnements de travail

Un instant sur le vif dans l’équipe de gestion CM-AM Global Innovation

Le Metaverse : fiction ou changement de paradigme ?

Un nouvel environnement aux futurs contours indéfinis

Ce terme devient commun depuis que Facebook est devenu Meta Platforms, Inc. En grec ancien, le préfixe méta signifie tout ce qui suit, change, participe. Le Metaverse ou méta-univers se présente comme la prochaine dimension d’internet, un monde ouvert, virtuel en 3D et immersif.

Chaque utilisateur pourra via son avatar ou hologramme profiter de ses objets et services virtuels en 3D où qu’il se trouve dans l’univers virtuel comme dans « la vraie vie ». L’essor des neuro-technologies et technologies immersives (réalité augmentée et réalité virtuelle) permettra de ressentir des sensations allant au-delà de celles du monde réel. Une clé du succès est l’interopérabilité des différents espaces numériques entre eux et la simplicité d’utilisation.

Les contours de ce nouveau web sont encore flous et il convient de le voir comme un nouvel environnement plus qu’une simple déclinaison du web ou d’un véritable « Bigbang ».

Dans tous les cas, un marché adressable important qui devra être régulé

Ce marché comprend à la fois les technologies qui rendent le Metaverse possible, et les échanges à l’intérieur de cet univers. Les premières analyses décrivent un potentiel de 300-800 Mrd$ d’ici 5 ans. Meta Platforms annonce un investissement de 10 milliards de $ en 2021, l’embauche de 10.000 personnes et vise d’ici 2030 à rassembler 1 milliard d’utilisateurs dans son espace numérique. Son CEO n’a toutefois donné aucune projection financière. Nul ne sait quelle sera l’ampleur de ce nouvel univers : la transaction récente pour l’équivalent de 650 000€ d’un yacht numérique sur le jeu Sandbox montre que tout est possible.

Le Metaverse n’échappera pas à une plus stricte régulation initiée sous l’impulsion de l’Europe avec le règlement sur la protection de la donnée numérique (RGPD) et la prise en compte des critères ESG. S’assurer du respect de l’identité des utilisateurs et de la propriété des biens virtuels sera une nécessité. Les différents Metaverse seront soumis à des règles de droit international, mais aussi national : certains pays comme la Chine voudront sans doute leur propre Metaverse.

Pour les acteurs : l’annonce d’un grand chamboulement

• Acteurs « hardware » : les progrès spectaculaires des lunettes de réalité augmentée et des casques de réalité virtuelle transforment l’expérience de l’immersion. Apple, Sony, Microsoft, Meta (Oculus) et Snap en font un domaine stratégique. Ces investissements profitent aux fabricants de semi-conducteurs (TSMC, Nvidia, AMD...), éditeurs de softwares comme Dassault Systèmes ainsi qu’aux acteurs de la cybersécurité.
• Acteurs du web : dotés de moyens colossaux les géants de la « Tech » américaine initient le mouvement. En Asie, Tencent a de nombreux atouts en main : des millions d’utilisateurs, des contenus diversifiés (jeux, musique, vidéo), des plateformes (réseaux sociaux et paiement). La taille du marché stimulera aussi l’émergence de sites spécialisés de moindre taille. Cela chamboulera sans doute le modèle de distribution actuel des applications (ex. Appstore, Play Store). Snap compte déjà 200 millions d’internautes dont certains interagissent avec des lunettes augmentées quotidiennement.
• Acteurs du contenu : incontournable pour les grandes marques bénéficiant d’un public jeune à l’image de Nike. Disney ou Netflix vont pouvoir offrir à leur public la possibilité d’incarner leurs héros préférés : le rêve de se transformer en Jedi et combattre l’Empire dans un univers virtuel comme Star Wars devient réalité. Des « disrupteurs » viennent du monde de la blockchain ou des jeux vidéo. Ainsi la plateforme américaine Roblox conçoit des univers virtuels dans lesquels les participants jouent, construisent et échangent ; elle se rémunère sur les transactions réalisées et les partenariats noués avec des marques comme Gucci ou Van’s.
• Acteurs des paiements : le changement de paradigme semble encore plus élevé dans ce segment. Les transactions d’objets numériques s’opèrent en jetons non fongibles (NFT : « non fungible token ») souvent adossées à des crypto-devises. A ce jour une constellation de devises coexiste déjà comme Axie Infinity, Mana, Enjin), alors que Meta Inc souhaitait en son temps imposer son Libra comme le standard. Avec leur portefeuille de devises digitales Square (rebaptisée Block) et Paypal ont des atouts.

Au final...

Entre la vision de ce que pourra être Metaverse et l’offre aujourd’hui, d’immenses défis technologiques, comportementaux et légaux se posent. La vitesse de développement des solutions, les investissements alloués et la volonté affichée des dirigeants des géants montrent que les transformations sont en marche.

Ces champs de développements où la 3D est reine vont apporter des réponses à forte valeur ajoutée dans de nombreux domaines d’application : les jeux, les réseaux et les interactions à distance, la santé, la conduite de l’innovation dans de multiples secteurs d’activités, etc. Sans être immédiatement un univers homogène, le Metaverse va apporter de multiples révolutions dans les façons d’interagir et de travailler, comme pour notre équipe de gestion CM-AM Global Innovation.

Achevé de rédiger le 15 décembre 2021

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